Juin 2008
Akphaezya Anthology II

Style : Métal Psychédélique Eclectique
Label : Ascendance Records
Note : 18/20

Je le dis et le redis la scène française n’a de cesse de m’étonner, de m’épater. Aujourd’hui c’est le projet de l’Orléannais Stephan H qui attire mon attention et je l’espère la votre.
Amateur d’album alternatif à la « Diablo Swing Orchestra », « Anthology II » est fait pour vous. C’est sans appel, vous devriez aimer ce métal que l’on peut qualifier de complètement barré. Métal, vous avez dit métal ? Et bien oui les apparences sont peut être trompeuse mais sous ses airs atypique « Akphaezya » vous propose un peu de prog, un peu de black, un peu de trash, un peu de rock, un peu de dark atmosphérique, un peu de goth. Quoi il vous en faut plus ? Et bien ajoutons à ceci du jazz, de la bossa nova, du reggae, du folk, des notes classiques, des influences orientales et enfin quelques empreintes électro. Vous devez vous demander du coup comment tout ça peut tenir dans un seul et même album. Pas de secret entre nous, je vous assure que tout y est.
Que dire de l’opus ? C’est en fait une histoire en 5 volets. Vous l’avez compris le volet 2 est entre nos mains. Mais où est passé le 1er ? Et bien il verra le jour après le 4ème et le 3ème. Non je vous assure c’est le bon ordre. Le 5ème volet clôturera cette aventure. En fait l’album est découpé en parties, qui sont elles mêmes découpées en chapitres, puis en titre. Oui moi aussi j’ai décroché à ce moment là !! Mais chaque titre possède son lot de surprises et d’influences diverses. Tout ça pour en venir au fait que la galette a été remixée par Brett Caldas-Lima (membre de Kalisia).

Vous l’avez saisi, la diversité des styles musicaux peut faire paraître l’ensemble chaotique et désordonné. Il n’en est rien. Tout est structuré, ordonnée, unifié….

La musique est unique, exotique même, riche complexe, les mélodies sont orchestrales, les ambiances imprévisibles. En fait il est difficile de décrire un tel album. Mais c’est grâce au talent des musiciens et de la chanteuse/claviériste Neilh Aëlin qu’il peu vivre et nous enchanter. Le charme est en la présence de guitares lourdes, de pièces de piano jazz, de percussions brutales, de plages tantôt lentes et calmes, tantôt rapides et rythmées.

On attaque l’album sur des notes assez bossa nova avec « Preface ». La voix de Neih vient de suite enchanter nos esgourdes. On se laisse transporter par les sonorités. « Chrysalis » vient ensuite nous réveiller. Ce morceau recèle diverses facettes. Le début est lourd, les riffs puissants. Le morceau à tendance prog est vite rejoint par un côté jazzy enchanteur. Le tout reste néanmoins très mélodique. Retour au calme. Une ballade romantique avec « Beyond the Sky ». Piano, guitare acoustique, accents orientaux. Que demander de plus ? Vient ensuite un morceau très mystérieux. « Khamsin » met l’accent sur l’énigme et la séduction. « Reflections » mélange à merveille le côté jazzy au côté métal. Ecoutez vous comprendrez. « Awake » quand à lui nous propose des sonorités torturées. Les chœurs souffreteux et la guitare acoustique y sont pour beaucoup. Un morceau magnifique à écouter sans modération. « The Golden Vortex of Kaltaz » nous propose lui aussi son lot de surprise. L’entame est douce, lente. Le piano y est splendide. Puis le ton monte en puissance jusqu’à arriver à des notes death mélodique où se mêlent une avalanche de riffs. Ames sensibles, on sort des chemins doucereux, et on entre dans un opéra des ténèbres entraînant. La douceur revient ensuite grâce à « The Secret of Time ». Des harmonies électro radieuses sont présentes. Je ne vous parle pas de la voix de Neilh qui ne faillit pas depuis le début. Très pro, très belle. « Stolen Tears » nous surprend encore. Et oui je vous l’ait dit. L’éclectisme de cet album ne vous permettra pas de décrocher un seul instant. Ecoutez les guitares et laissez vous bercer.
Une compo un peu barré vous emmènera dans un autre monde. « Trance : H.L.4 » est assez spécial. On aime ou on aime pas. Pour moi ce sera le seul bémol. On termine sur une note jazzy avec « The Bottle of Lie » qui clôture en beauté un album que je qualifierait de psychédélique.

Neilh évolue dans divers registres. De celui de la chanteuse de ballade, à celui de la cantatrice, en passant par la jazzwomen…. Et j’en passe. Un album envoûtant, divers qui peux ne pas plaire à certains. Amateur de métal pur et dur, passez votre chemin. Amateurs de jazz, d’albums barrés, de diversité courez vite l’acquérir vous ne pourrez qu’apprécier. En tout cas une chose est sur c'est qu'il me tarde de découvrir le 4ème volet....


Par Angel 18/20

MagicFireMusic.net

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