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AKPHAEZYA, "ANTHOLOGY II - LINK FROM THE DEATH TRINITY"
publié le 23 juillet 2004
Après un an et demi de travail acharné, le quatuor que forment les orléanais d'Akphaezya nous soumet sa première demo du nom de Anthology II - Link from the Dead Trinity. Mais que peut-il bien se cacher derrière un objet au graphisme aussi dark et mystérieux ?... death, black, doom ? ? ? Que nenni, ceux qui ont pu les croiser sur une de leurs dates le savent. Les musiciens semblent en effet mettre un point d'honneur à jongler entre les styles et à refuser toute étiquette musicale aussi catégorique que erronée. A partir de là tout est possible, et cet Anthology II en est la preuve la plus parlante... Les musiciens d'Akphaezya n'en sont pas à leur première expérience sonore et cela s'entend. Tous ont déjà un background assez conséquent en la matière, que ce soit Nehl au chant et au clavier (avec un album solo dans les bacs), Loîc derrière les fûts (ex-Innerfeuds), ou Stef B. à la basse fretless (Projet Rome)... tout semble présager une bonne alchimie de sensations. Stef H. (guitare), à qui l'on doit le graphisme soigné du disque, a quant à lui écrit la quasi-totalité des onze morceaux (musique et paroles) minutieusement découpés sous la forme d'un ouvrage avec une histoire propre se dévoilant le long de tomes et chapitres (rien que ça !)... Suite à une préface plutôt inquiétante et apaisée par la voix enchanteresse de Nehl, se déverse alors l'exubérant chrysalis, ou quand le calme se fond en tempête. Passant de sautillantes notes de piano au rythme black, du riff heavy à l'envolée lyrique assurément contrôlée... les quatre Akphaezyens n'hésitent pas à en mettre plein les oreilles, et ce n'est que le début. A la fois rock, metal, pop, goth, cabaret, electro, Anthologie II fait savamment valser les étiquettes au profit d'une musique riche, hybride, et personnelle. Toutefois, même si l'objet contient des racines metal évidentes (double-pédale au taquet, disto/vibrato...), les excentricités musicales peuvent parfois prendre à contrepied l'auditeur non averti (Khamsin). Vous l'aurez compris, l'opus en question s'adresse donc à un public ouvert d'esprit et curieux de nouvelles sensations (ce qui n'est malheureusement pas le point fort de certains métalleux). Quoiqu'il en soit, Akphaezya démontre avec ce disque à tiroirs que le metal n'a pas fini de repousser ses frontières et qu'il lui reste encore de beaux jours devant lui. Anthologie II est bel et bien un disque alien, à traquer dans les bacs... et à guetter sur scène !

par Tibo pour l'oreille

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